[Travail/besoins] DISCUSSION

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T. Ⓐ. a dit...

Je crois pas qu'on puisse sortir du système capitaliste sans qu'il y ai des expériences de vies assez fortes pour recréer des identités politique Myette. Moi l'expérience que j'en ai :
-Pour moi ado le roller c'était l'espace anti-système. C'est pour ça que je l'ai investi socialement et l'expérience fut grande. A partir du moment (jeune adulte) ou j'ai voulu l'investir pour construire plus, c'est à dire avoir de l'indépendance face au salariat, j'ai vu qu'il y avait un fort problème de classe en son sein. C'est à dire que j'ai capté que son industrie était organisé selon un modèle capitaliste classique, mais sa communication était nouvelle. C'est la communication qui a été fait par les acteurs du milieux qui m'avait touché. Cela dit aujourd'hui l'industrie est à 0 car elle a besoin de ses acteurs pour re-dynamiser. Mais si on ne sort pas de la logique actuelle fondamentalement rien ne changera. Il y a donc un travail idéologique (un peu) à faire avant toute chose. Selon moi.
-Après mon expérience rollistique qui était beaucoup dans l'action (il faut le dire) j'ai eu besoin de théoriser. Car j'ai eu besoin de comprendre pourquoi je n'était pas arriver à sortir du salariat par cet outil. Il s'averra que j'avais en parti réussit alors qu'en sortant de cette expérience dure je croyais avoir échoué. En parti réussit car c'est cette expérience sociale (du roller) qui m'a permis de sortir de mon milieu familial, de mon milieu social aussi même si je le retrouve aujourd'hui, de me former autonomement dans mon métier actuel loin de l'université ou des formations spécialisées de l'animation.
J'ai pendant 5 ans fortement théorisé, et commencé à sortir la théorie dans des oeuvres plus vivantes. Je me suis entouré de gens qui étaient un pied dans l'université et un pied dehors (Enfin à ce qu'ils disent).
-Aujourd'hui je fais un peu la part de mes deux premières expériences :
D'un côté je retourne un peu dans le roller mais de manière artistique ou je vois bien qu'il y a un problème d'aliénation fort par rapport au monde de la glisse en général même chez mes copains 30 aires. Donc les gens de ce milieux doivent théoriser aussi à leur tour. Mais pour ça je pense qu'il faudra des ruptures avec ce milieu comme j'ai eu moi même. Mais ce que je garde de positif dans ce milieu c'est que ce sont des gens qui sont dans la pratique, dans l'action.
De l'autre je m'écarte un peu du milieu intellectuel que je trouve très entre eux aussi finalement (souvent entre militant, universitaire, il y a quand même une éducation à plaire par la théorisation dans ce milieu). Voilà j'y ai fait des rencontres mais je ne ressens pas assez la vie pour y rester tout le temps.
Donc je suis un peu dans l'entre deux. Alors mes interrogations personnelles sont celles-ci:
-Vais je faire des rencontres de subjectivités nouvelles? (De parcours de vie qui ont fait différences car je crois que c'est beaucoup plus important, c'est ça l'ECOLOGIE SOCIALE ET MENTALE pour moi)
-Quelle forme de vie allons nous choisir en commun?
-Quelle théorie sortira de nos bouches?

Ce que je peux dire c'est que j'ai été fortement touché par l'expérience italienne de 68 et du mouvement squat actuel Espagnol. Voilà ma proposition à ta discussion.


En terme d’expériences de vie assez fortes pour se diriger vers une sortie du capitalisme, je suis particulièrement sensible, pour ma part, à l'expérience notre dame des landes. Je crois que la préservation de cet espace de recherche d'une forme d'organisation commune est vitale.
Tu parles des années 70 en Italie, c'est intéressant, nous en avions déjà parlé toi et moi, je crois, oui, ce qui s'y est joué était important, des multitudes de reprise de contrôle populaire, à tous les niveaux. Une expérience qui selon moi a pu être écrasée au prétexte de la violence. Un prétexte dégueulasse dans la mesure ou la première des violences est sans aucun doute la violence institutionnelle comme celle du Capitalisme, les deux allant le plus souvent main dans la main, et l'italie des années 70 n'y a pas fait exception, puisqu'on sait aujourd'hui que les attentats les plus marquants (et les plus meurtriers) furent perpétrés par des Ếtats via l'extrême droite, et que la police y pratiqua des exécutions et ainsi que la torture (dénoncée par les ong internationales)
Mais un prétexte qui fonctionne à chaque fois. On voit bien aujourd'hui cette tentative à l’œuvre vers une séparation entre "bons" et "mauvais" zadistes à nddl, les "bons" étant ceux pouvant prétendre à une propriété terrienne, et les "mauvais" comme ne voulant rien d'autre qu'en "découdre" avec les forces de l'ordre.
On sent déjà que le front contre cette manipulation est fragile, même s'il semble (on l'espère!) se consolider peu à peu, d'autant plus fragile que l'"opinion publique", déterminante, est grosso modo dans la main des médias institutionnels, faute de temps hors travail, et de moyen pour la communication des luttes. Pour l'instant, la "violence" rapportée, et bien souvent bidonnée (mais ça l'"opinion publique" l'ignore généralement), est à la fois suffisamment utile pour participer à maintenir un rapport de force de qualité, et à la fois suffisamment mesurée pour qu'il soit impossible à l'adversaire de criminaliser efficacement l'ensemble du mouvement, auquel on souhaite de maintenir l'unité le plus longtemps possible face aux tentatives de division...


T. Ⓐ. a dit...

Une dernière question c'est : OU ETES VOUS PUTAIN?

Tu veux dire... où est passée la fréquentation de Tcb? Ou bien c'est autre chose que tu avais en tête en posant cette question?
Récriminer n'est pas proposer